Dans cet hiver nucléaire, tapisser ton cercueil de fleurs et d’oiseaux
Je t’aime et tes doigts se fripent et ta barbe pousse déjà
Déjà me parle de cette baie blanche que j’ai cueillie pour voir le temps s’écouler à travers sa lente décomposition
Tout est ouvert au vent et tout ce qui vole vient se planter dans mon thorax
A lire
Poésie, pensées et révoltes !
Si la chasse à cour n’existe plus, le ball-trap oui, dans les palais.
Sport de petites bites dégénérées,
Sport mondialement reconnu pour sa brillance
Au sein des seules majorités qui pensent à l’envers.
Maîtres et maîtresses du monde, chaussés rutilants et piétinants,
Dites-vous : il n’y a ni naissance, ni mort
Manipulez les individus comme des gants troués,
corps et âmes armés de concepts
vous justifiant
Cher destinataire inconnu,
j’ai choisi cette feuille de papier bleu ciel pour vous partager les impressions qui m’habitent ce soir : il me semble que cela vous fera du bien de recevoir cette lettre, ces mots couchés sur le bleu du ciel, car je compatis à vos blessures, celles qu’infligent sournoisement ce que l’on nomme le « monde du travail ».
Chaque lune nouvelle apporte avec elle la matière, un virage et son torrent de larmes, en ces points de cycles faits d’agrégats de petites morts.
Pas la mort avec un grand « M » non, mais plutôt toutes ces (en)vies interrompues, prémices d’un chemin fantastique. Toutes les vies dont on rêve aussi.
L’état nous injonctionne :
« Toi peuple, tu es verni de vivre en « démocratie ». Fais de ce terme un principe et fais-le tourner à tes amis (mention « j’aime », sur facebook).
Moi, défenseur de la veuve et de son orphelin, m’en vais sauver les peuples de l’oppression et de la dictature (sous-titre : des copains riches qui ne veulent pas me prêter leur pétrole,
Photo : SEb
La poésie n’appartient pas aux nantis,
Elle emporte avec elle le plaisir du jeu et du mouvement, une partition de mots, comme en musique.
Donne des mots pour la vie, les choses que l’on vit, puis les rend vivants et complexes, justes et absurdes, comme la beauté et les névroses du monde.
De l’écran qui montrait l’arrivée d’une locomotive en gare de la Ciotat à celui qui se love partout et à toute heure au creux de la main, il y a à peine plus d’un siècle.
On appelle ça le progrès. Autant dire qu’à l’échelle de l’humanité, une miette nous sépare de l’invention de l’image en mouvement.
Puisque nous sommes quelques-uns à nous demander comment sortir de ce pétrin, laissez-moi vous dire le fond de ma pensée au sujet de cette humanité qui grouille là, sur cette planète…
Tant qu’il y aura de l’égo partout, des images et des projections superficielles, des usines produisant l’absurdité de masse…
Tant qu’il y aura des têtes pour enfler,
31 ans.
Je commence à peine à me réconcilier sans jugement avec l’adolescente que j’ai été.
Et je pense que c’est une bonne chose : je commence à savoir qui j’étais.
Je commence à accepter mes putains de défauts. Peut être.
A les regarder droit dans les yeux et à avoir de la compassion pour eux.