Ni héros ni victimes, les éphémères que nous sommes

Voyage espiègle, déjeuner rieur
Sourds trésors et amoureux du vain
Essuie-glace sur la nuée

Sans ambages tes détours

sous les focales tranquilles

surgissent, rugissent nos cellules

se reconnaissent, se ré-invitent,

ne se ré-inventent pas,

dans l’ici et le maintenant.

Connivents d’aise là où nos cœurs accrochent

nos regards sur la place

parmi d’autres détenus

dont les pudeurs vont de croissants en pleines lunes.

Au fond, tout au fond de l’eau

Je mourrai avant toi

Je mourrai en voiture

Je perdrai mon genou

mes reins,

ma fertilité

ma jeunesse

Avant d’avoir su

Qui je suis

C’était bien

c’était nul

Je ne savais pas

QUI ?

Mic mac

Il devrait être interdit de travailler plus que l’on ne peut pour ressentir.

A mon insu de mouton ensommeillé le jour, des rêves se glissent dans mes synapses nocturnes, comme pour dire ce que la lumière éteint dans mes pas d’éveillée.

Impermanente

Le silence et le temps creusent les rides et rigoles de nos proximités.

Il m’a fallut te désapprendre, détricoter les mailles de notre tissage, jusqu’à en découdre…

Je suis un papillon et toi, un ours.

Les formes peuvent varier tant qu’elles se faufilent avec souplesse et sagesse, autant qu’elles bricolent avec leur essence…

Les appuies-têtes

Les appuies-têtes basculent
Je navigue.
Différents moyens de transport que je connais ne sont ni avions ni autobus,
ce sont matières et couleurs, mélodies odieuses pour ceux qui cristallisent.

Quels rêvent construisent, quels rêves estompent les stridences du monde ?

Alors que les traces sensibles d’amour et de musique font trembler encore les tissus chauds,

Para bailar la bamba

Si on arrête de chanter, ça veut dire qu’on est un peu morts
Mais il faut payer pour chanter Para bailar la bamba

J’attends des nouvelles de moi-même.

Je ne reçois que rarement une lettre
parfois qui me dit d’aller voir ailleurs si j’y suis
parfois qui me tend les bras

Amidon poilu de la vieillesse

Plus on vieillit, plus on considère nos acquis comme des trophées parce qu’on en a sué pour grandir.
Parallèlement à ça, nos neurones nous quittent joyeusement, la résignation s’installe, la vie se propage en dehors de nous.
Nos blessures deviennent des vérités pleines d’amidon poilu

Âme en Loup

29ec2c46728314e2d9cf70a62cb4aafeCe matin j’attends
Une raison pour tisser
Une raison pour glaner
Des pièces décousues, éparpillées
Rapiécer le temps
Rassembler les fêlures

Je t’aperçois, debout
En chair et en couleurs,
C’est curieux d’être à trois pieds
de toi mon Âme en loup,
Au centre des visages,

Les éphémères que nous sommes

Vous inviter à être ici mais pas ailleurs
Aujourd’hui, pas hier, ni demain…
Voyage espiègle, déjeuner rieur
Sourds trésors et amoureux du vain
Essuie-glace sur la nuée
Ni héros ni victimes
Les éphémères que nous sommes

Poésie pentagonale

Aspérités utiles
Ne pas laisser basculer
 1984, rêve de deux mains
saisit
en un tour de pensées

Coronella Rhombo Maculata

Si temps est, ce n’est pas demain
C’est plutôt les mamelles
 De la soumission des conditions
 qui, aux nez,
fastes, les heures rient

L’oeil du cyclope
Bête de solitude
Entre les coins galope
or,

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