Ce matin j’attends
Une raison pour tisser
Une raison pour glaner
Des pièces décousues, éparpillées
Rapiécer le temps
Rassembler les fêlures
Je t’aperçois, debout
En chair et en couleurs,
C’est curieux d’être à trois pieds
de toi mon Âme en loup,
Au centre des visages,
L’odorat qui doute
Paraît certain des formes
A quoi peuvent bien servir
Ces passeports migrateurs
Ôtés de l’étal, mon amour ?
Plastique en cendres
Le grain des choses
Portera ton empreinte
Il est moins tortueux
De choisir l’épure de nos cous
plutôt que l’étreinte éteinte
D’épreuve en épreuve