Chrysalide

Je fais un bras de fer pour m’en sortir.
Je commence à peine à apprécier les beaux jours qui éveillent les sens
en moi et j’écoute bien les voix alentours.

Je ne deviens pas plus une fille qu’une fourmi devient papillon.

Et voilà qu’il y a des gens dans ma vie. Voilà qu’il y a des gens,

A l’aube

Je déverse mes sensations grises sur papier pendant que mon âme se réchauffe.

Un peu comme un bras ou une jambe écrasée qui reviennent à eux avec des picotements un peu partout.

Deux fils

Moi qui aime être tenue par deux fils d’araignée fins, fragiles mais solides.
Ephémères et sensibles aux vibrations, on pourrait peut être se demander où les accrocher ?

Je, tu, nous sommes infiniment grands et petits à la fois. Dans tes bras le temps s’étire.
Dans ces moments, je pourrai planter tout pour toi.

traces d’âmes

Il existe sûrement encore quelques traces d’amidon dans nos âmes.
Musculatures véreuses
Trompettes de la renommée
Grâce à la culpabilité, on défavorise les armes pour s’offrir un bon casse croûte.

Mord et hurle

Parfois mon coeur éreinté se répand comme une guimauve un soir d’été sur feu de camp scout.
Ce qui n’est pas beau à voir.
Je ne suis pas toujours prête pour la vie.
Suis une bête étrange.
Suis une bête en cage.
Une grosse bestiole qui écrase parfois les autres par maladresse.

La perpendicularité des masses

Nous ne sommes jamais des héros. Nous ne sommes jamais des victimes. Nous sommes des bipèdes complexes.
Parce que je trouve la vie rouge, je tenterai de mettre en exergue la perpendicularité des masses proportionnellement à l’angle droit de mon fémur.

Golf et bal-trap

Si la chasse à cour n’existe plus, le ball-trap oui, dans les palais.
Sport de petites bites dégénérées,
Sport mondialement reconnu pour sa brillance
Au sein des seules majorités qui pensent à l’envers.

Pou Voir

Maîtres et maîtresses du monde, chaussés rutilants et piétinants,
Dites-vous : il n’y a ni naissance, ni mort

Manipulez les individus comme des gants troués,
corps et âmes armés de concepts
vous justifiant

La beauté e(s)t la névrose du monde

heron
Photo : SEb

La poésie n’appartient pas aux nantis,
Elle emporte avec elle le plaisir du jeu et du mouvement, une partition de mots, comme en musique.

Donne des mots pour la vie, les choses que l’on vit, puis les rend vivants et complexes, justes et absurdes, comme la beauté et les névroses du monde.

A Grisélidis

Je ne suis pas sûre de la saveur des mécanismes,
mais j’enrhume de ma bouche chaque instant.

Cœur craquelé, lèvres tachetées et marbrées de tendresse.
Je retenais mon souffle tel un animal des sables…

Sachez profiter du goût des dents tant qu’il y en a
Tournez tournez les bras jusqu’à l’envol des feuilles

Attendez les gouttes,

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